Thursday 7 April 2011

J'arrive en ville.

Me voici, parce que j'ai écouté Michelle Blanc et lu son livre Les Médias Sociaux 101 et qu'elle dit que le roi des médias sociaux est encore et toujours le blogue, que je me lance. Je vais essayer de ne pas toujours bitcher, quoique ça m'arrive régulièrement (je suis de nature à péter les plombs spontanément) mais je suis aussi (quand même!) positive et très déterminée. Depuis 5 ans, mon conjoint et moi avions un projet de fromagerie qui s'est avéré titanesque. Pour enfin avoir une fromagerie sur la ferme et transformer le lait de nos brebis, il nous faudrait investir un autre demi million de dollars avant même de commencer à faire une seule vente! La bureaucratie, la réglementation, le financement et la multiplication des intervenants ont eu raison de nous.

Dans ce blogue, vous pourrez suivre (si ça vous intéresse) comment je vais tenter de m'en sortir et trouver de nouvelles idées pour réussir à rentabiliser ma ferme de 143 acres située dans les Hautes-Laurentides.

C'est le printemps, quoique le calendrier soit une lune en retard, et je vais bientôt partir mes semis de melons, cantaloups, poivrons, aubergines et tomates. Le reste (name it, we've got it) sera semé aux champs directement. Cette année, nous aurons au moins 6 variétés de maïs sucré à proposer. Nous allons aussi commencer à utiliser un logiciel de gestion de troupeau qui s'appelle BerGère et qui a été créé par l'ingénieur informatique Jacques Kirouac (oui, oui) en Estrie. Ce logiciel nous permettra de suivre nos bêtes de façon serrée, de mieux contrôler les étapes ce chaque cycle de production (flushing-effet bélier-mise au bélier-gestation-mise bas-lactation-tarrisement-et on recommence!). Avant, nous produisions accessoirement de la viande avec nos races de moutons laitiers, car nous les élevions pour le lait et les agneaux n'étaient pas très beaux. Maintenant, nous avons de belles races à viande et nos méchouis sont de mieux en mieux. Donc, nous allons nous «revirer de bord» et faire de l'agneau lourd comme on l'appelle dans le jargon du métier. Pour vous mélanger, sachez que l'agneau de lait et l'agneau léger se vendent à la lb vivants à l'encan et que l'agneau lourd se vend au kg carcasse à l'Agence de vente des agneaux lourds. Oui, je sais, nous aussi on trouve ça bâtard, mais on va essayer de tirer notre épingle du jeu. Comment fait-on pour évaluer combien pèsera un agneau une fois abattu et éviscéré? Disons qu'une règle simple est qu'on retranche 55% du poids vivant et ce qui reste, c'est ce qu'on appelle la carcasse chaude. Voilà. Dans quelques semaines, nous ferons affaire avec l'Agence pour la première fois. Nous avons des agneaux nés cet automne dans la bergerie qui font autour de 100 lb vivants. Selon le Guide du Producteur, un agneau lourd est un agneau de moins de 1 an d'au moins 80 lb vivant (36.3 kg) parce que 36 lb (16.4 kg) carcasse.

Je m'arrête ici et je vous reparlerai du système de classification qui vient avec... le prix est fixé au kilo, mais la carcasse peut être surclassée ou déclassée selon qu'elle est trop grasse ou autres considérations.

À la prochaine!

1 comment:

  1. Bravo Anouk! Ta détermination et ton courage vont l'emporter sur toutes les embuches "semées" sur votre chemin. Je te lirai avec grand plaisir.
    Micheline

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