Wednesday 20 June 2012

Recettes

Je me suis fait demander la recette de mon confit d'oignons destiné au banquet Haute-Voltige (produits des Hautes-Laurentides). Il s'agit d'une recette élaborée par André Paul Moreau que je reproduis ici (il faut peser les ingrédients):

Marmelade d'oignons rouges, canneberges, sirop d'érable et hydromel.

Ingrédients

1kg d'oignons rouges hachés ou ciselés
100g de beurre clarifié non salé (technique ici)
350g de sirop d'érable (j'ai pris celui de Gérald Brisebois)
250g de canneberges fraîches ou congelées (ça, on n’en a pas dans la région)
100ml de vinaigre de vin rouge
200ml d'hydromel Blizz (Ferme Apicole Desrochers)
5g de sel de mer (toute une variété ici)

Méthode


1. Faire revenir dans le beurre clarifié les oignons environ 5 minutes.
2. Ajouter le sirop d'érable et les canneberges et laisser cuire 30 minutes en remuant souvent. Ajouter le reste des ingrédients et laisser mijoter doucement sans couvercle jusqu'à l'obtention d'une consistance sirupeuse.


Pour le pesto de fleur d'ail:

1kg de fleurs d'ail
12g de sel de mer
40 à 50 ml de jus de citron
1 tasse d'huile de tournesol (pas d'huile d'olive, car elle fige au réfrigérateur)

Placer tous les ingrédients au robot sauf la moitié de l'huile. Pendant que le robot tourne, ajouter la 2e moitié de la tasse d'huile. Mettre en pots et bien aplatir le dessus du mélange, verser une couche d'huile pour «sceller» et s'assurer, à chaque fois que l'on se sert une cuillerée, de bien replacer le mélange à plat et qu'il y ait une couche d'huile avant de replacer au frigo.

Voilà!

Wednesday 13 June 2012

La crise

Je me suis faite silencieuse dernièrement. Faut dire que je n’ai pas le temps d'écrire: 2 jeunes enfants (à la garderie à plein temps, mais même quand elles ne sont pas là, je fais plein de choses pour elles), des semis à partir, des semailles à faire, de la tuyauterie à réparer, un petit étalon nouvellement castré dont je dois m'occuper, des roches à ramasser pour semer de la pelouse autour de la nouvelle maison, 1km de clôture électrique à faire, 5 buttons d'ail à sarcler, un groupe de brebis à mettre au bélier, pis y'arrête pas de faire beau, alors les factures et la comptabilité attendent…
La crise étudiante s'est transformée en crise de réveil brutal sur la façon dont l'argent mis dans le «pott» est dépensée. Plusieurs scandales ont été soulevés depuis celui des commandites. Les gens sont écoeurés de se faire fouiller dans les poches alors que plusieurs industries semblent ne pas faire leur «juste part», expression utilisée par le gouvernement pour justifier une hausse des frais de scolarité. Premièrement, une hausse de 75%, même étalée sur 5 ans, était une très mauvaise idée. Quand on enfile comme des perles toutes ces augmentations, comme celles de la SAAQ par exemple, pour justifier que les coffres sont vides - à cause de quoi? mauvaise gestion - et que l'on se retrouve avec un chapelet d'abus de toute sorte et que l'on demande aux citoyens parmi les plus taxés du monde de contribuer encore plus, on se retrouve avec beaucoup plus que des étudiants dans la rue!
Merci, ceux qui ont la liberté de quitter leur domicile ou leur travail pour participer à ces manifestations historiques. Nous les agriculteurs, on ne peut pas quitter notre ferme pour plus que quelques heures à la fois. Oh, mon chum est bien allé quelques fois manifester, surtout pour l'accord interprovincial ACI. Notez le point en 3e place: «L'absence d'obstacles inutiles». C'est surtout pour cela que mon chum allait manifester. Comme le Québec exige que le yoghourt soit fait avec du lait, des lobbys puissants ont poussé pour que les normes de composition des yoghourts soient uniformisées… par le bas! Argumentant que les normes québécoises étaient un obstacle au commerce, les lobbys ont gagné et l'ACI a été resignée par notre cher gouvernement actuel, n'obligeant pas les provinces à utiliser du lait pour fabriquer du yoghourt. Ça, ça veut dire que les yoghourts peuvent dorénavant être fabriqués avec des ingrédients laitiers. Ces substances sont transformées pour ne pas s'appeler du lait ou de la crème et entrer au Canada sans barrières tarifaires pour composer les yoghourts que vous mangez, sans savoir que ça n'est pas le lait de nos bonnes vaches canadiennes qui a été utilisé. Ces substances peuvent provenir de Nouvelle-Zélande, du Danemark, bref, d'ailleurs où on ne sait pas comment elles ont été produites. La gestion de l'offre au Canada est un système intérieur de commerce équitable et c'est une maudite bonne chose. Les industriels tentent de la faire tomber en argumentant que c'est un obstacle au commerce. Ils préféreraient que le système s'effondre pour profiter du bon lait canadien à 14¢ le litre alors que le producteur a autour de 67¢ le litre sous gestion de l'offre. Une ferme qui a un prix raisonnable pour ses produits paye ses factures, fait vivre sa famille, atteint une capacité de remboursement et génère un petit profit pour remplacer sa machinerie ou se moderniser. Toutes les fermes qui ne sont pas sous gestion de l'offre tirent le diable par la queue et peinent à obtenir 22% du prix de détail des aliments qu'elles produisent. Faut en parler de ça!
Cet été, je vous invite à arrêter «chez l'habitant» et à acheter quelque chose et piquer un brin de jasette. Si vous ne l'avez jamais fait, ce sera une belle expérience!