Monday 23 April 2018

C'est le printeeeeeemmmmps! Oui, oui, le vrai! Celui qui fait qu'on met le nez dehors et qu'on renifle l'odeur de la terre qui dégèle, que nos oreilles entendent des chants d'oiseaux nouveaux, qu'on ressent le soleil sur la peau. Enfin! Ça veut aussi dire que beaucoup de travail m'attend et qu'il faut me mettre en branle.
À l'automne 2017, j'ai réussi à planter au dessus de 100,000 caïeux d'ail sur plus d'un hectare, mon chiffre magique.
Hier, 22 avril, je suis en tournée à Saint-André-Avellin, où j'ai planté .7 hectare dans un loam sableux qui reçoit 2450 unités thermiques.
Alors qu'il y a encore de la neige chez-nous à Mont-Laurier, l'ail de Saint-André-Avellin a un beau 10cm de racines et une pointe verte qui germe. Je l'ai renterré en remerciant les Dieux pour la survie à cet hiver détestable que nous avons eu (pour mes amis Français: nous avons eu un automne pluvieux, peu de neige en décembre, des froids extrêmes autour des fêtes de fin d'année, genre -30 degrés Celcius, et un redoux de janvier qui a mis la terre à nue, de la pluie, du gel et puis c'est resté comme ça plusieurs semaines-avec de la glace). L'ail prouve une fois de plus qu'IL (je dis toujours "elle") est plus tough qu'on pense.
Le défi de 2018 sera de suivre l'évolution de l'ail sur deux fermes à 172 km de distance, récolter l'ail de Saint-André pour le transporter à Mont-Laurier, où il ira se faire conditionner et sécher dans mes nouvelles installations.
Les analyses de sol à Saint-André sont très bonnes, mais celles de Mont-Laurier sont pauvres. Les analyses de 2014 avec lesquelles je travaillais faisaient état d'un sol riche et ça faisait du sens, avec le fumier de moutons dont je disposais. Les analyses d'un nouveau laboratoire sont revenues très pauvres! C'est alors que j'ai mandaté un 3e laboratoire pour en avoir le coeur net: pauvre. N'ayant pu réagir à l'automne, je dois donc rectifier la situation par des solutions en applications foliaires. De nouveaux produits sont donc à l'essai. Comme je suis sous régie biologique, mon choix de produits s'est tourné vers des biostimulants forts en azote, à base d'algues surtout. Je rendrai compte des résultats à la fin de la saison.
Ma bergerie n'ayant pas été curée depuis l'abandon de l'élevage, ce précieux fumier sera composté rapidement et épendu sur mes parcelles.
La nouvelle pratique sera d'utiliser les engrais verts complexes de pleine saison entre les années en ail. Ça aussi sera documenté et les résultats seront publiés en fin d'année.
Tout ça pour dire que l'abandon d'une activité ne veux pas dire moins de travail, au contraire, mais plus de bon travail au même endroit, ce qui s'appelle le focus, ou mise au point.
Sur ce, je souhaite une excellente saison 2018 à tous mes collègues agriculteurs! À bientôt. Anouk

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